Les noms de codes de la guerre en Libye varient selon les forces en présence. Opération Harmattan pour la France, Operation Ellamy pour le Royaume-Uni, Operation Odyssey Dawn (opération « Aube de l’odyssée ») pour les États-Unis, Opération Mobile pour le Canada. Mais l’objectif est le même : faire appliquer en Libye la résolution 1973 du le Conseil de sécurité de l’ONU votée la semaine dernière et qui autorise les Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les populations civiles et les insurgès en Libye contre les attaques des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et notamment la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne.
Au 6e jour de guerre, les frappes aériennes se poursuivraient sur des objectifs militaires. Selon la coalition, les nombreuses frappes n’auraient pas causé de victimes civiles. Ce que démentent les autorités libyennes. La coalition annonce avoir réalisé son premier objectif : la maîtrise de l’espace aérien libyen. Au sud et à l’Est du pays, les partisans de Kadhafi poursuivent leur offensive contre les insurgés.
De son côté, le ministre des affaires de la France, Alain Juppé a déclaré jeudi, que la guerre pourrait se prolonger plusieurs semaines mais pas plusieurs mois a t il précisé en soulignant que la France ne souhaitait pas un enlisement de la situation sur place. Interrogé par la presse, le ministre des affaires étrangères français a qualifié le dictateur libyen de « fou ». Il en outre précisé que le régime libyen de Kadhafi serait en train de « vaciller ».
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Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné mercredi la poursuite de l’usage de la force dans l’ouest de la Libye, notamment à Zintan et Misrata, et a réitéré son appel à une fin immédiate des violences par toutes les parties, conformément aux résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité. « Tous ceux qui violent le droit humanitaire international et les droits de l’homme devront être tenus pour pleinement responsables », a ajouté le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration. Le 26 février, le Conseil de sécurité avait déjà adopté la résolution 1970 qui décidait d’une saisine de la Cour pénale internationale et de sanctions contre les autorités libyennes, dont un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs.
Photo DP/Senior Airman Kenny Holston/US Air Force : Les Etats Unis auraient mis à disposition de la coalition trois bombardiers furtifs de type B-2.