La France, le Royaume Uni, le Canada, les Etats Unis et plusieurs Etats membres de la ligue arabe ont décidé de recourir à la force contre les troupes fidèles au Colonel Kadhafi. Officiellement les première frappes aériennes devraient débuter dans la journée de samedi. Conformément à la résolution 1973 des Nations Unies votée dans la nuit de jeudi à vendredi par le Conseil de sécurité le mandat autorise les belligérant « à prendre les toutes les mesures nécessaires » afin de « protéger les civils et les zones peuplées de civils sous la menace d’attaques en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant une occupation par la force ». Si la traduction du texte en langue française est exacte, le recours à des troupes au sol n’est pas formellement interdit car seule « une occupation » du territoire serait illégitime et illégale. Ce qui constiture une différence majeure et qui devrait justifier l’intervention de forces spéciales au sol. Pour aider et former les insurgés ennemis à Kadhafi ou aider à désigner les cibles par exemple.
La guerre a donc débuté. Et nul à ce jour ne peut raisonnablement prévoir comment elle va se dérouler et surtout se finir. Des frappes aériennes de la coalition pourrait viser des cibles stratégiques tels que dépôts d’armes présumés, centres de stockage, matériels de transmission ou Etats majors. Lors d’un discours, le président Obama a dressé une feuille de route aux membres de cette expédition militaire contre les troupes du Colonel Kadhafi. Pour le président américain actuellement en déplacement en Amérique du Sud et au Brésil : la cible principale est bien le Colonel Kadhafi et son premier cercle de fidèles. Les forces de la coalition vont devoir affronter des adversaires. Selon plusieurs sources concordantes, l’armée de Kadhafi dispose d’une aviation composée d’aéronefs de fabrication russe et française. Des installations anti aériennes seraient également disséminées à proximité des noeuds stratégiques libyens. Le risque zéro n’existe donc pas. Et le Colonel Kadhafi pourrait également être tenté par des actions au coeur même de ses adversaires. Par des frappes terroristes par exemple.
Concrètement, la presse fait aujourd’hui état de plusieurs possibles vagues de bombardements aériens. Au départ des bases françaises du sud de la France, de l’Italie ou navires militaires présents en méditerranée. Des frappes lancées depuis des navires de guerre ou des sous marins sont également possibles.
Si cette guerre paraît asymétrique entre une coalition sur armée et surpuissante et des forces libyennes déja affaiblies par la guerre civile contre les rebelles de l’est, nul, une nouvelle fois ne peut prévoir son impact. Le bilan humain et matériel militaire et civil. Ou dans les opinions publiques, en occident comme au moyen orient. Autre danger : le pétrole. Dont le prix pourrait augmenter fortement et avoir un effet indirect sur ce conflit.
Photo DP/Casey Bain, JFIIT, USJFCOM