La guerre. Le Conseil de sécurité a autorisé jeudi soir le recours à la force contre les troupes fidèles au Colonel Kadhafi. La résolution autorise des frappes aériennes contre l’armée du Colonel Kadhafi mais exclue « une occupation par la force ». Ce qui signifie, dans un premier temps, que des troupes au sol régulières ne devraient pas débarquer sur le sol libyen pour aider directement les insurgés. Selon la presse, une coalition militaire pourrait être formée de la France, de la Grande Bretagne, des Etats Unis et de plusieurs Etats membres de la ligue arabe. Une intervention sous drapeau de l’OTAN, de l’Union européen serait exclue en raison des positions divergentes de plusieurs gouvernements des Etats membres.
Des frappes aériennes ciblées sont donc probables et annoncées « imminentes » par le porte parole du gouvernement français, François Baroin, vendredi matin. Une entrée en guerre non discutée par le Parlement français. L’Elysée a cependant indiqué qu’une réunion interministérielle en présence des responsables des groupes politiques représentés au Parlement est programmée pour vendredi après midi.
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La Libye : des manifestations à la guerre civile
A la suite des mouvements de protestation dans les pays arabes, la Libye n’est pas épargnée par les émeutes qui éclatent le 13 février à Benghazi, deuxième ville du pays, réputée pour être le berceau de l’opposition au régime.
La répression est sanglante mais le mouvement s’étend malgré tout, et gagne Tripoli le 20 février. Selon Human Rights Watch, 173 manifestants ont été tués en quatre jours d’affrontements. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a qualifié ces violences d’effroyables.
Au 21 février, Benghazi et plusieurs autres villes sont entre les mains des insurgés, alors que Tripoli est en proie à des affrontements meurtriers mais reste néanmoins sous le contrôle des forces gouvernementales. Cependant, la rébellion gagne du terrain et en quelques jours, selon les opposants, la grande majorité du pays (dont la moitié est), échappe au pouvoir central. Le 24 février, la branche libyenne de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme annonce un bilan de 6 000 morts, dont 3 000 à Tripoli. Dès le 25 février, Tripoli est de nouveau gagnée par les combats, les opposants prennent même le contrôle de plusieurs quartiers de la capitale.
Le 26 février 2011, Mostafa Mohamad Abdeljalil, ancien ministre libyen de la Justice, annonce la formation d’un gouvernement provisoire dissident du gouvernement en place.
Le 10 mars 2011, la France devient le premier pays à reconnaître le Conseil national de transition comme représentant légitime de la Libye, et envisage des frappes aériennes ciblées, afin de lutter contre la répression de Kadhafi.
Au 13 mars 2011, les pro-Kadhafi reprennent du terrain, reprennent des villes comme Brega et remontent jusqu’à Benghazi.
Le 15 mars, la ville d’Ajdabiah est tombée aux mains des pro-Kadhafi.
(avec Wikipedia)
Photo CC/Patrick Rogel : Un avion de combat Rafale