Le risque de fusion des coeurs des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daini au Japon a été évoqué après les explosions qui ont fait exploser les hangars. C’est le phénomène qui s’était produit à Tchernobyl comme dans la centrale américaine de Three Miles Island. Quel est le risque d’une telle réaction ? Qu’est ce que la fusion d’un coeur de réacteur nucléaire ? Explications.
La fusion du cœur d’un réacteur nucléaire se produit lorsqu’un réacteur nucléaire cesse d’être correctement refroidi, en raison d’une défaillance des systèmes de contrôle, de sécurité et/ou de refroidissement. Les crayons de combustible nucléaire (qui contiennent l’uranium ou le plutonium ainsi que des produits de fission hautement radioactifs) commencent à surchauffer puis à fondre à l’intérieur du réacteur. Ce qui est le cas actuellement, selon les informations transmises par les autorités japonaises. La fusion du cœur est considérée comme un accident nucléaire grave en raison de la probabilité que des matières fissiles puissent franchir l’enceinte de confinement (si elle existe) et polluer l’environnement avec une émission de nombreux radioisotopes hautement radioactifs.
Plusieurs fusions du cœur se sont déjà produites dans des réacteurs nucléaires autant civils que militaires. Toutes les fusions de cœur se sont caractérisées par des dégâts très sérieux sur le réacteur nucléaire. Dans certains cas, il a fallu réaliser le démantèlement complet du réacteur et, dans les cas les plus graves, une évacuation de la population civile des environs a été nécessaire. Ce qui là encore a été organisé autour de la centrale de Fukushima Daini au Japon.
Le crayon de combustible fond quand la température atteint une valeur supérieure à sa température de fusion. Suivant les cas : lors de la catastrophe de Tchernobyl cette augmentation de température a été quasi-instantanée ; dans d’autres cas, elle peut prendre plusieurs heures, notamment lors de l’accident de Three Mile Island aux Etats Unis.
La fusion du cœur peut se produire alors que la réaction en chaîne neutron-fission s’est terminée, car l’inertie thermique ou la chaleur d’un incendie peuvent continuer à chauffer le combustible bien après que le réacteur se soit arrêté.
(avec Wikipedia)
Photo DP/ United States Department of Energy : un réacteur nucléaire
Il ne s’agit pas des réacteurs de FUKUSHIMA DAINI, mais bien de ceux de FUKUSHIMA DAIICHI.