Les Nations Unies se sont excusées publiquement mercredi auprès du Bélarus pour un rapport inexact de sa mission en Côte d’Ivoire affirmant qu’il avait fourni des hélicoptères d’attaque à l’ancien Président Laurent Gbagbo en violation de l’embargo sur les armes visant ce pays.
« Bien sûr, il s’agit d’un incident malencontreux et le rapport est inexact », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York.
M. Le Roy a précisé que l;information venait d’un rapport adressé au Groupe d’experts établi par le Conseil de sécurité pour surveiller l’embargo sur les armes visant la Côte d’Ivoire. Ce rapport faisait état de trois hélicoptères d’attaque et d’équipements associés qui devaient être livrés aux forces loyales à M. Gbagbo.
Dimanche soir, l’Opération des Nations Unies en Côte d;Ivoire (ONUCI) a déclaré avoir reçu des informations indiquant qu’un avion correspondant à cette description avait atterri à Yamoussoukro. Etant donné la gravité de la question, il a été décidé de rendre publique cette information.
« J’ai présenté au nom du Département des opérations de maintien de la paix et des Nations Unies notre profond regret et nos excuses au Bélarus et je salue particulièrement le fait que les autorités du Bélarus ont reconfirmé leur plein respect de l’embargo », a dit Alain Le Roy après avoir rencontré le chargé d’affaires biélorusse, Zoya Kolonta.
Le Bélarus a vérifié qu’aucune compagnie privée biélorusse n’avait de contrat d’armement en Côte d;Ivoire, a-t-il ajouté, s’excusant pour les dégâts causés.