Le parti socialiste a vivement réagi au remaniement ministériel annoncé dimanche. Par la voix de son porte parole Benoit Hamon, le PS a jugé que « la mise à l’écart de Michèle Alliot-Marie, le chef de la diplomatie française signe le fiasco total de la politique étrangère conduite par Nicolas Sarkozy et son gouvernement particulièrement depuis le début des révolutions arabes. » A un an de l’élection présidentielle, Hamon a déclaré que « Si la France de Nicolas Sarkozy a raté le rendez vous du printemps arabe c’est parce qu’elle a tourné le dos à nos valeurs ».
« Mais ce dernier épisode est hélas cohérent avec les choix de politique étrangère de la France depuis 4 ans » a ainsi rappelé la rue de Solférino évoquant tour à tour « le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en peignant le tableau d’une Afrique et d’un homme Africain immobile, prisonnier d’une nature immuable a suscité l’indgnation des dirigeants et de l’homme de la rue dans toute l’Afrique et au delà » et le retour au sein du commandement intégré de l’OTAN qui « nous a conduit dans le piège Afghan sans objectifs clairs ni calendrier de retrait. » a précisé Hamon.
S’agissant de la politique européenne le PS juge que « La France s’aligne sur la vision allemande de l’avenir de l’Union européenne en cosignant le pacte d’austérité proposé par Madame Merkel et qui promeut la modération salariale, la baisse des protections collectives et la suppression de nombreux services publics ». « Face à ce fiasco, une démission, c’est bien peu » a réagi Hamon au départ de Michèle Alliot Marie avant de conclure « Plutôt que de faire une nouvelle fois le pari de la peur et de concevoir l’étranger comme une menace permanente, il faut changer de politique étrangère ».
Photo CC/Sebastian Zwez : Angela Merkel et Nicolas Sarkozy le 7 février 2009