« L’UMP n’a vraiment plus que la polémique comme argument. On peut tout à la fois appliquer les lois et règlements de la République – ce que nous faisons chaque jour – et s’indigner quand ceux qui les ont voté ont mis en œuvre des procédures qui aboutissent à de véritables drames.
Les enfants ne sont pas responsables des situations souvent désespérées dans lesquelles ils se trouvent. Epauler des jeunes en difficultés ou demander comme l’ont fait de très nombreux élus avec le Réseau Education Sans Frontières que des écoliers ou des lycéens ne soient pas expulsés – qu’ils puissent achever leur année scolaire – alors qu’ils n’ont plus de famille dans leur pays d’origine n’est pas enfreindre les textes. C’est tout simplement laisser parler son cœur. Rien ne l’interdit. Mais cela paraît dépasser le raisonnement de M. Louvrier » a déclaré Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées.
Martin Malvy a tenu à préciser : « on peut appliquer la loi et garder sa capacité d’indignation »
Dans une note très critique, le Conseil de l’Europe, par la voix du Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, avait vivement critiqué le placement d’enfants migrants en centre de rétention. Le Conseil de l’Europe avait qualifié cette politique « d’inhumaine » et demandé aux gouvernements de « revoir leur approche, car la politique qu’ils appliquent actuellement n’est pas humaine. Elle est d’ailleurs contraire à la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant, selon laquelle la détention doit n’« être qu’une mesure de dernier ressort, et être d’une durée aussi brève que possible » et « l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale » avait encore précisé le Conseil de l’Europe.
Photo CC/Guillaume Paumier ; Martin Malvy, ancien ministre, président de la région Midi Pyrénées