Avec un baril de brut à plus de 105 dollars, ce défi scientifique prend tout son sens ! Ce projet du laboratoire de l’INRA Toulouse baptisé « Synthacs » vient de recevoir l’appui du gouvernement. Le laboratoire se voit attribuer une enveloppe de 3 500 000 € sur 5 ans pour tenter de « Développer des molécules chimiques à partir de la biomasse, en remplacement des produits pétroliers ».
Ce projet de « biologie synthétique » offre des perspectives intéressantes pour concevoir de nouvelles voies métaboliques chez un micro-organisme en combinant la modélisation, l’enzymologie et l’ingénierie métabolique estime le ministère qui salue « les compétences du site toulousain en matière d’ingénierie des systèmes biologiques et de mathématique ». Ce projet sélectionné comme « investissement d’avenir » devrait mobiliser la plateforme Toulouse White Biotechnologies et à terme renforcer « la position de la France en Europe dans le domaine émergent de la biologie synthétique ».
Concrètement, il ne s’agit pas encore de produire un nouveau bio carburant mais « proposer une alternative à l’utilisation de la pétrochimie pour produire, à partir de biomasse renouvelable, la méthonine, l’un des composants essentiels de l’alimentation animale ».
Ce nouveau procédé biologique présenté comme « moins polluant », pourrait permettre « en outre la synthèse d’autres produits dérivés ».
Photo CC/Tksteven : réserves de pétrole à proximité de l’aéroport de Hong Kong en Chine