La séquence politique et médiatique a débuté la semaine dernière. Anne Sinclair déclare dans une interview au magazine Le Point qu’elle ne souhaite pas que DSK réalise un second mandat à la tête du FMI. La petite phrase fait alors réagir toute la classe politique. A droite, à gauche et au Parti socialiste. L’ancienne journaliste vedette de TF1 laisse envisager un retour de Dominique Strauss Kahn en France. Et à la veille d’un sommet du G20 à Paris où DSK sera au titre de son mandat à la tête du FMI, la droite a décidé d’organiser un véritable tir de barrage contre l’ancien député maire de Sarcelles. Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale et proche de Jean François Copé a ainsi déclaré que « DSK, n’est pas l’image de la France, l’image de la France rurale, l’image de la France des terroirs et des territoires, celle qu’on aime bien ! » une petite phrase rapidement suivie de celle du ministre du budget Baroin qui déclarait lui sur BFM TV dimanche que « C’est mieux pour l’image de la France que ce Français conserve son mandat jusqu’au bout. Puisqu’il a pris un engagement, qu’il le respecte ».
Deux petites phrases et deux éléments de langages de hauts responsables de l’UMP pour tenter de contrer l’homme politique le plus populaire de France. La réaction ne s’est pas faite attendre à gauche. De nombreuses voix se sont élevées pour souligner le caractère offensant des attaques. En particulier de celle du député Jacob … Au delà du jeu d’attaque-riposte, l’UMP laisse dévoiler sa crainte d’un retour de DSK en France. A défaut l’UMP s’en prendrait à Laurent Fabius ou Ségolène Royal … La désignation de DSK comme candidat du PS lors des primaires d’octobre représenterait une véritable épine dans le pied d’un Nicolas Sarkozy, à la peine dans les sondages. Et l’Elysée ne s’y est pas trompé en distillant ces premières attaques.
Photo Creative Commons CC-BY-SA-2.5/Guillaume Paumier : Kader Arif, Claude Raynal et Dominique Strauss-Kahn lors du meeting de Toulouse du 13 avril 2007 de Dominique Strauss-Kahn, venu promouvoir la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007.