La pression de la rue a finalement eu raison du président egyptien Moubarak. Au pouvoir depuis 1981, le raïs avait quitté le Caire en début d’après midi pour se rendre à Charm EL Cheik. Tout s’est ensuite accéléré. Les télévisions faisaient état de plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues du Caire. Une nouvelle fois.
La chute de Moubarak, après celle de Ben Ali en Tunisie a été écrite sur l’encyclopédie en ligne Wikipedia en temps réel. Voici le résumé de ces derniers jours : « Dans son discours du 10 février 2011, il annonce qu’il conserve son poste de président de la République jusqu’à des élections libres et qu’il transfère ses pouvoirs entre les mains du vice-président Omar Souleiman. Le 11 février 2011, un proche du gouvernement affirme que Hosni Moubarak a quitté la capitale égyptienne avec sa famille. Omar Souleiman, annonce quelques heures plus tard, que Moubarak démissionne de ses fonctions de Président d’Égypte ».
L’annonce de ce départ a été accueillie avec des cris de joies par les manifestants ont indiqué plusieurs sources concordantes présentes sur place. Mais s’ouvre désormais, comme en Tunisie après le départ de Ben Ali, une période d’incertitude. L’armée egyptienne a déjà annoncé qu’elle permettrait en Egypte la tenue d’élections libres. Mais qu’en sera t il effectivement ? Les partis d’opposition arriveront ils à s’organiser rapidement ? Que feront les frères musulmans ? La paix dans la région et en particulier, la politique de paix avec Israël sera t elle maintenue ?
Photo (c) Carlos Latuff-Wikimedia : Caricature du président Egyptien Hosni Moubarak