C’est un raté de la diplomatie française et son ministre Michèle Alliot Marie est sommée de s’expliquer. La France n’a condamné que très tardivement les exactions et l’usage des armes à feu contre les manifestants tunisiens. La diplomatie française n’avait pas cru utile de condamner la mort par balle d’un ressortissant franco tunisien, universitaire. Mais ce sont surtout les prises de position du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand puis du ministre des affaires étrangères Michèle Alliot Marie devant l’Assemblée nationale qui font aujourd’hui polémique.
Le premier avait publiquement considéré que le régime de Ben Ali ne pouvait être qualifié de dictature. Quant à la seconde, elle avait publiquement proposé au régime tunisien l’aide des forces de l’ordre françaises. Michèle Alliot Marie devrait passer un mauvais quart d’heure mardi matin.
Sommée de s’expliquer par la représentation française, la ministre va en effet être auditionnée par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.