Né à Bizerte en Tunisie voilà 60 ans, le député maire de Toulouse, Pierre Cohen avait jusqu’à présent gardé le silence sur la situation de sa patrie de coeur. Il vient de s’exprimer pour dire sa joie du départ de Ben Ali mais aussi sa « préoccupation ». Dans un communiqué aux accents très digne, pointe une émotion non feinte pour un français enfant de la Tunisie. Avec de nombreux toulousains, sur les réseaux sociaux, dans la rue ou sur Twitter, Pierre Cohen dit sa solidarité avec les tunisiens. Il précise également n’avoir « jamais apporté son soutien au régime corrompu de Ben Ali » A l’heure où un gouvernement de transition semble ramener un peu d’ordre et de calme dans l’ancien protectorat français, voici son communiqué in extenso.
« Je reste préoccupé par la situation en Tunisie. Les protestations sociales qui s’y sont déroulées pendant plus d’un mois témoignent du désir légitime de la population tunisienne, et notamment des jeunes, de pouvoir vivre dignement, d’avoir un emploi et un logement.
Je souhaite que la fin du régime corrompu de Ben Ali, auquel je n’ai jamais apporté mon soutien, se traduise par un apaisement de la situation. Un processus démocratique doit se mettre en place rapidement, aboutissant à l’organisation d’élections libres. J’exprime ma plus profonde solidarité avec les Tunisiens et avec toutes les organisations – politiques, syndicales ou associatives – qui luttent pour plus de justice sociale et pour une garantie effective de l’Etat de droit et des libertés politiques en Tunisie. »
Photo CC/Ludovic Péron/Toulouse7.com la maire de Toulouse Pierre Cohen et celui de Paris Bertrand Delanoë, très proches politiquement, ont un point commun : tous deux sont nés à Bizerte en Tunisie en 1950.
Qu’il commence à être solidaire de ses compatriotes toulousains et après on en rediscute…