Dans un communiqué commun dans lequel elles apportent leur soutien au peuple tunisien, les six organisations françaises ont aussi exprimé « leur indignation devant les déclarations de certains membres du gouvernement français soutenant le président Ben Ali, déniant la nature autoritaire du régime tunisien ou encore optant pour une coopération avec les autorités tunisiennes pour le maintien de l’ordre ».
Aussi, demandent-elles au gouvernement de cesser son soutien au régime policier de Ben Ali qui ne peut plus désormais recevoir la caution explicite ou implicite de gouvernements démocratiques.
Elles appellent aussi l’Union Européenne à exiger du gouvernement tunisien qu’il respecte la clause relative au respect de la démocratie et des droits humains et des libertés fondamentales de l’accord d’association avec la Tunisie. Il doit en être de même dans le cadre des négociations pour un partenariat avancé de l’Union européenne avec ce pays.
Elles appellent enfin les autorités françaises et européennes à exiger la libération et l’amnistie des prisonniers et des condamnés suite aux mouvements sociaux, dont ceux de 2008 dans le bassin minier de Gafsa.