L’annonce n’a pas fait long feu. Et la position de Ouattara, président élu de Côte d’Ivoire, reconnu par l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale est compréhensible : à défaut de démission de Gbagbo, président autoproclamé de Côte d’Ivoire avec l’appui de son conseil constitutionnel, pas de solution explique le porte parole de Ouattara.
Cette prise de position est un camouflet pour le premier ministre kényan et émissaire Raila Odinga, auteur de l’annonce d’une rencontre plus tôt dans la journée. « Cette proposition a été faite par Odinga et nous l’avons totalement rejetée », a ainsi délaré Ali Coulibaly, porte parole et conseiller diplomatique de Ouattara. « Nous ne sommes pas contents » de cette déclaration, a-t-il rajouté.
Conséquence de cette position et de l’échec des négociations portées par les émissaire de l’Union africaine, la Côte d’Ivoire est plus que jamais dans une impasse. Deux présidents, deux clans, des exactions qui se multiplient, Abidjan est, une fois de plus, au pied du gouffre.