Pour l’heure le site wikileaks est inaccessible à l’adresse .org. Et la liberté d’expression est donc quelque peu malmenée. Ejecté de plusieurs serveurs à la suite de la publication des milliers de cables diplomatiques américains, le sulfureux site était hébergé par OVH depuis plusieurs heures lorsque le gouvernement par la voix d’Eric Besson, désormais ministre de l’industrie, a décidé de faire savoir son desaccord.
Éric Besson a dit vouloir requérir l’interdiction d’héberger le site WikiLeaks en France, arguant – entre autres motifs – de la violation du « secret des relations diplomatiques » et mise en danger « des personnes protégées par le secret diplomatique ». Des qualificatifs d’infraction qui pourraient tomber face au désormais sacro saint principe d’anonymat des sources.
Dans ce conflit et sur Twitter, un juriste spécialiste du droit de l’internet précise la dernière jurisprudence en la matière et sa position est claire : l’hebergeur ne peut en aucun cas se substituer à un juge. Une position claire que l’hebergeur OVH a décidé de suivre en demandant la saisine d’un juge.
Pour l’heure le site est accessible à cette adresse : http://213.251.145.96/