« Chaque seconde qui passe peut sauver ou briser des milliers de vies ». C’est le cri d’alarme qu’a lancé jeudi soir le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Edmond Mulet, quatre jours après le début des manifestations qui continuent de paralyser certaines villes du nord du pays.
Les auteurs de ces actes « criminels et irresponsables » empêchent l’acheminement de l’assistance médicale et sanitaire aux milliers de patients récemment frappés par l’épidémie du choléra, les condamnant ainsi à une mort certaine, a ajouté M. Mulet.
« Si cette situation perdure, de plus en plus de patients dans l’attente désespérée de soins risquent de mourir ; de plus en plus d’Haïtiens dans l’attente désespérée d’accès à des soins préventifs risquent d’être rattrapés par l’épidémie », a encore dit le Représentant spécial.
Malgré les appels pressants de la communauté humanitaire, des routes, des aéroports et des ponts sont toujours bloqués, des barricades sont toujours érigées dans la région de Cap Haïtien, une des régions les plus affectées par la propagation du choléra.
M. Mulet a appelé à la conscience de ceux qui commettent ces actes et les a exhorté à faire preuve de compassion envers ceux de leurs compatriotes dont la vie tient à un fil.