En marge de la sixième journée de manifestation sur la réforme des retraites, les incidents se multiplient en France. Mardi 19 octobre, une scène de violence a opposé des manifestants aux forces de l’ordre à Lyon. Dans la nuit c’est un Collège qui brulait au Mans.
Nicolas Sarkozy craignait l’entrée des jeunes dans le mouvement, il a encore en mémoire le souvenir de la génération CPE. Souvenez vous du blocage de Facs en 2006 pour manifester contre le contrat premier embauche et qui avait par la même occasion ruiné les ambitions présidentielles de Dominique de Villepin alors rival de Sarkozy !
Violences urbaines.
Le problème désormais c’est que le mouvement des élèves et étudiants entraine dans son sillage casseurs et pilleurs. Des jeunes qui pour la plus part n’ont rien avoir avec les manifestants.
Dans la nuit de lundi à mardi des individus mal intentionnés ont brulé intentionnellement un collège. Le collège Val d’Huisne du Mans (Sarthe) a été la cible d’un incendie qui n’a heureusement pas fait de victime mais laisse des élèves et des parents entre larmes et désarroi. Ils ont été accueillis mardi matin par des cendres, une vision d’horreur. Le ministre de l’éducation Luc Chatel qui a fait une visite sur les lieux en matinée a condamné cet acte « inqualifiable, vraisemblablement d’origine criminelle ».
A Lyon ce sont des scènes de « guérilla urbaine » qui ont éclaté. Des jeunes qui suivaient les cortèges lycéens ont bifurqué du côté du centre-ville où ils ont tout saccagé sur leur passage : brisé des vitre de commerces, détruit du mobilier urbain, renversé et incendié des voitures. Cette violence a contraint les forces de l’ordre visiblement dépassées à dégainer les gaz lacrymogènes, et procéder à des interpellations.
Des scènes qu’on a pu observer dans d’autres villes de France notamment à Nantes et à Rouen.
Des incidents qui surviennent dans un contexte de tension sociale autour du projet gouvernemental de réforme des retraites.