La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Valerie Amos, est arrivée jeudi au Niger, où plus de sept millions de personnes ne mangent pas à leur faim, afin d’appeler la communauté internationale à soutenir le plan d’action d’aide humanitaire d’urgence du pays.
Pendant sa visite de trois jours, Valerie Amos va rencontrer des membres du gouvernement du Niger, de l’ONU et des représentants des organisations non gouvernementales internationales et nationales. Elle se rendra dans les régions de Zinder et Diffa qui sont les zones les plus affectées par la crise alimentaire.
La baisse de la production céréalière cette année, de plus de 410.000 tonnes, a provoqué une crise alimentaire et nutritionnelle sévère, la seconde de grande ampleur depuis ces cinq dernières années, a précise jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires dans un communiqué.
Le bétail, principal moyen de subsistance des ménages, a été également sévèrement affecté. Reconnaissant la gravité de la crise, le gouvernement du Niger a appelé la communauté internationale à soutenir son plan d’action d’urgence de 358 millions de dollars. Aujourd’hui, le pays a reçu environ 255 millions de dollars. Ces contributions ont permis aux agences des Nations Unies et aux organisations nationales et non-gouvernementales de mener leurs opérations d’assistance humanitaire. Plus de 220.000 enfants de moins de cinq ans ont été traités contre la malnutrition sévère depuis le début de la crise.
L’un des principaux objectifs de la visite de Valerie Amos est d’attirer l’attention sur le Sahel, la région la plus pauvre d’Afrique de l’Ouest et dont l’économie dépend pour la majeure partie de l’agriculture. En 2010, plus de 10 millions de personnes au Sahel ont été affectées par la crise, dont deux millions au Tchad.
Avec en moyenne une crise alimentaire de grande ampleur tous les trois ans, le Niger a fait face à sa plus récente crise en 2005, alors que trois millions de personnes étaient menacées d’insécurité alimentaire. Ces crises sont récurrentes depuis 30 ans, menaçant sur le court terme la vie des populations et altérant sur le long terme les perspectives de développement.
En 2010, grâce aux agences de l’ONU et de ses partenaires, plus de cinq millions de personnes ont bénéficié de l’aide alimentaire. La situation reste fragile notamment à cause de la malnutrition chronique qui touche les communautés les plus vulnérables.
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