Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a affirmé jeudi dernier par consensus que le droit à l’eau et l’assainissement est dérivé du droit à un niveau de vie adéquat, qui est contenu dans plusieurs traités internationaux.
« Cela signifie que pour l’ONU, le droit à l’eau et l’assainissement est contenu dans des traités relatifs aux droits de l’homme et par conséquent est légalement obligatoire », a déclaré vendredi Catarina de Albuquerque, une experte indépendante chargé des questions relatives à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en tant que droit de l’homme.
« Cette décision importante a le potentiel de changer la vie de milliards d’êtres humains qui n’ont toujours pas accès à l’eau et l’assainissement », a-t-elle ajouté.
Le 28 juillet dernier, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté une résolution dans laquelle elle déclarait que le droit à une eau potable, salubre et propre était un « droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme ».
Environ 884 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et salubre et plus de 2,6 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement. « Près de 1,5 million d’enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque année du fait de maladies d’origine hydrique ou liées à l’absence de services d’assainissement », énonce la résolution.
« Je salue pleinement cette résolution du Conseil des droits de l’homme, un signal global que l’accès à l’eau et l’assainissement n’est plus une affaire de charité », a dit Catarina de Albuquerque. « Le droit à l’eau et l’assainissement est un droit de l’homme, à égalité avec tous les autres droits de l’homme, ce qui implique qu’il est légitime et applicable. A partir d’aujourd’hui, nous avons une lourde responsabilité de concentrer tous nos efforts dans la mise en oeuvre et la pleine réalisation de ce droit essentiel », a-t-elle conclu.
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