Physicien français lauréat du prix Nobel de physique de 1992, Georges Charpak est mort ce 29 septembre. Membre du CNRS, Charpak avait consacré ses travaux à la physique nucléaire, puis à la physique des particules de haute énergie, « pour lesquelles les détecteurs qu’il a conçus se sont substitués universellement à ceux qui les avaient précédés » précise l’encyclopédie en ligne Wikipedia.
Sa vie avait suivi l’histoire du XXe siècle. Né en Pologne en 1924, sa famille émigre en France alors qu’il a sept ans. Résistant dès 1941, Charpak est arrêté en 1943 puis interné au centre de détention d’Eysses avant d’être déporté au camp de concentration de Dachau en Allemagne ; il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues contribuant selon lui à sa survie.
Elève brillant il a pour maître Frédéric Joliot-Curie au Collège de France puis admis dans son laboratoire de recherche au CNRS. Il rejoint ensuite le CERN à Genève où il est resté comme physicien permanent de 1963 à 1989. C’est dans ce dernier laboratoire qu’il met au point la chambre proportionnelle multifils qui lui vaut le prix Nobel de physique en 1992 « pour son invention et le développement de détecteurs de particules, en particulier la chambre proportionnelle multifils » et qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de déposer des brevets.
Militant de l’énergie nucléaire il a donné son nom à plusieurs collèges.
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