La situation humanitaire au Pakistan est extrêmement difficile, en particulier dans le sud, où la principale préoccupation est maintenant la crue du fleuve Indus qui menace les villes de cette région et pourrait conduire à davantage d’inondations, a déclaré lundi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
une seconde vague de décès
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté indiqué que des centaines de milliers de Pakistanais avaient contracté des diarrhées et des infections respiratoires et cutanées. Le Programme alimentaire mondial (PAM) continue pour sa part de renforcer son pont aérien vers les victimes bloquées dans des zones isolées.
« Si nous ne sommes pas en mesure d’apporter l’aide nécessaire, nous craignons la propagation de maladies hydriques, des pénuries graves de nourriture et un manque d’abris pour des millions de personnes », a expliqué un porte-parole d’OCHA, Maurizio Giuliano, dans un entretien à la radio de l’ONU. Il a précisé que les craintes portaient aussi sur une seconde vague de décès qui pourrait arriver en raison de la propagation des maladies hydriques.
Selon lui, « environ 1,5 million de victimes des inondations ont été traitées pour diverses maladies, y compris des infections respiratoires aiguës, des diarrhées et des infections cutanées ».
Dimanche, l’OMS avait déjà annoncé que le nombre de cas de diarrhée aiguë avait dépassé 204.000, que celui des maladies de peau, telles que la gale, avait atteint 263.300. Toujours selon l’OMS, plus de 204.600 Pakistanais ont également contracté des infections respiratoires aiguës, à cause des eaux sales qui entourent les endroits où ils sont réfugiés.
De son côté, le PAM a indiqué qu’il intensifiait le pont aérien mis en place début août pour venir en aide aux centaines de milliers de personnes qui vivent dans des zones désormais inaccessibles, en raison de la destruction totale ou partielle des routes et des ponts.
Le PAM estime que plus de 800.000 personnes sont ainsi coincées et n’ont pu recevoir l’aide vital dont ils ont besoin. Dans ce contexte, les hélicoptères sont un moyen essentiel d’acheminement des vivres et des équipements. Le PAM estime toutefois qu’il faut encore au moins 40 appareils de transport lourd, pour couvrir les besoins des populations.