Président du Conseil régional, président de l’Association des petites villes de France, ancien minitre, Martin Malvy a vivement réagi à l’annonce du gouvernement de fermer un certain nombre de petits hôpitaux pour raisons comptables. Une décision qui pour l’homme politique socialiste représente une « menace sur l’offre de soins pour 2 millions de nos concitoyens. »
« Si devaient être fermés les 54 plateaux techniques hospitaliers dont la presse vient de publier la liste et la carte, ce sont plus de 2 millions de nos concitoyens qui seraient concernés, ceux des petites villes où ils sont implantés et ceux de leur zone d’attraction », a précisé Martin Malvy, dimanche après-midi.
» Certains « , a t-il ajouté, » mènent campagne depuis des années contre les petits hôpitaux. S’ils devaient l’emporter, ce serait un très mauvais coup porté à l’aménage du territoire, à la ruralité, à l’égalité de l’accès aux soins pour beaucoup. Affirmer que nos concitoyens peuvent se déplacer pour une appendicite ou une cataracte, peut à la limite s’entendre. Pour un infarctus, une hémorragie cérébrale ou un accident, cela est aberrant ».
« Quand on sait par ailleurs , a rajouté Malvy, « la surcharge des grands hôpitaux et CHU, le temps nécessaire pour obtenir un rendez-vous – plusieurs mois – on mesure la dégradation de l’offre de soins qui résulterait de la mise en œuvre de ce projet et son incohérence dans son systématisme. Comment un praticien serait-il, par définition, bon en effectuant 1600 actes par an et dangereux s’il n’en réalisait que 1400 ? On voit bien là les limites d’une argumentation qui vise d’abord à réaliser des économies, au détriment de l’accès aux soins et d’une réflexion intelligente sur une meilleure organisation des soins, toujours possible. »
Cette annonce intervient après la fermeture d’un grand nombre de tribunaux.
L’Association des petites villes de France fédère depuis 1990 les petites villes de 3.000 à 20.000 habitants, pour promouvoir
leur rôle spécifique dans l’aménagement du territoire.
Association pluraliste présidée par Martin Malvy, Ancien ministre, Président du Conseil régional Midi-Pyrénées, elle compte aujourd’hui plus de 1.000 adhérents, présents dans tous les départements de France métropolitaine et d’outre-mer.