Les chefs d’état ou de gouvernement des 20 pays les plus riches du monde se sont réunis à Toronto pour un nouveau sommet de crise. L’Europe affaiblie par une crise de confiance, de crédit notamment après l´épisode grec n’a pas réussi à imposer ses vues à la Chine, aux Etats Unis ou au pays émergents. Voici les principales conclusions officielles du sommet qui ne décide finalement de rien mais se contente de déclarations de principe et d’un prochain rendez vous à Séoul.
Après un satisfecit quelque peu cynique « À ce jour, nos efforts ont donné de bons résultats. Des mesures de stimulation financière et monétaire sans précédent et assujetties à une coordination internationale contribuent pour beaucoup à restaurer la demande privée et les activités de prêt », 4 thèmes principaux ont été abordés : extraits
Le Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée
« Augmenter la croissance mondiale sur une base durable est la plus importante mesure que nous pouvons prendre pour améliorer la vie de tous nos citoyens, y compris ceux des pays les plus pauvres ».
« Nous sommes résolus à prendre des mesures concertées pour soutenir la reprise, créer des emplois et assurer une croissance plus solide, plus durable et plus équilibrée. Ces mesures seront différentes pour chaque pays et tiendront compte des circonstances nationales »
« Renforcer les filets de sécurité sociale, accentuer la réforme de la gouvernance des entreprises, développer les marchés financiers, investir dans les infrastructures et accroître la flexibilité du taux de change dans certains marchés émergents. »
« Nous allons continuer de soutenir le financement du développement, y compris par de nouvelles approches qui encourageront ce financement en provenance de sources tant publiques que privées. »
La réforme du secteur financier
« Nous sommes convenus de renforcer l’infrastructure des marchés financiers en accélérant la mise en œuvre de solides mesures afin d’améliorer la transparence et la surveillance réglementaire des fonds de couverture, des agences de notation et des produits dérivés hors cote d’une façon cohérente et non discriminatoire à l’échelle internationale ».
« Nous sommes convenus que de nouvelles règles plus rigoureuses doivent s’accompagner d’un resserrement de la surveillance et de la supervision. »
« Nous nous engageons à concevoir et à mettre en place un système qui nous donnera les pouvoirs et les outils pour restructurer ou régler tous les types d’institutions financières en crise, sans en faire porter le fardeau par les contribuables, (…) Nous avons reconnu qu’il existe une série d’approches stratégiques à cet égard. Certains pays ont choisi une taxe financière. D’autres ont adopté une approche différente. »
Institutions internationales et développement
« Nous nous engageons à améliorer la légitimité, la crédibilité et l’efficacité des Institutions Financières Internationales (banque mondiale et FMI) afin qu’elles deviennent pour nous des partenaires encore plus solides »
« Nous nous sommes mis d’accord pour demander à nos ministres des Finances et aux gouverneurs des banques centrales de préparer des propositions de politique en vue de renforcer les filets de sécurité financière à l’échelle internationale, propositions sur lesquelles nous nous pencherons au Sommet de Séoul. Notre objectif est d’instaurer un système monétaire international plus stable et résilient. »
Abolir le protectionnisme et favoriser le commerce et l’investissement
« nous renouvelons pour une période de trois ans, jusqu’à la fin de 2013, notre engagement de nous abstenir de hausser les barrières à l’investissement ou au commerce de biens et de services et d’en ériger de nouvelles, d’imposer de nouvelles restrictions à l’exportation ou de mettre en vigueur des mesures de stimulation des exportations qui vont à l’encontre des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC); »