Les fonds récoltés pour faire face à la famine qui se profile au Niger sont insuffisants, s’est inquiété mercredi le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires humanitaires, John Holmes.
7,1 millions d’habitants en une situation d’insécurité alimentaire
« Nous n’avons récolté que 46% de ce que nous avons demandé et nous appelons les donateurs internationaux à répondre à l’urgence et à reconnaitre l’ampleur de la situation, à reconnaître que nous pouvons éviter une catastrophe mais seulement si nous agissons rapidement tôt », a déclaré M. Holmes.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près de la moitié de la population nigérienne, soit environ 7,1 millions d’habitants, est dans une situation d’insécurité alimentaire.
Le manque de pluies l’an dernier s’est traduit par une baisse de 30% de la production céréalière au Niger, tandis que la production fourragère est inférieure de 62% par rapport à 2008. Selon la FAO, les prix demeurent plus élevés que la normale, malgré un recul depuis la crise alimentaire de 2008.
« C’est mieux d’investir maintenant et rapidement dans l’agriculture. Je pense qu’il y a un consensus au sein de la communauté internationale », a dit John Holmes en précisant qu’avec des fonds suffisants, les agences de l’ONU et les organisations non-gouvernementales (ONG) sont mieux préparées qu’avant la tragique famine de 2005.
« Je pense que nous, les agences de l’ONU et les ONG, avons les capacités nécessaires sur le terrain, nous avons un réseau de centres de réhabilitations nutritionnelles créés depuis 2005 », a-t-il ajouté.
Selon la FAO, la situation alimentaire est extrêmement préoccupante dans certaines parties du Sahel, où plus de 10 millions de personnes sont dans une situation d’insécurité alimentaire.