La pratique constitutionnelle donne à la reine le privilège d’ouvrir toute nouvelle session parlementaire. Devant la Chambre des lords et au nom du gouvernement de David Cameron la reine Elisabeth 2 a donc, une fois de plus, lu le programme politique du nouveau gouvernement d’union Conservateurs-Libéraux Démocrates. Une alliance contre nature, qui au dire de certains politologues et malgré un accord de gouvernement, pourrait aboutir à une crise politique rapide et entraîner de nouvelles élections.
Devant les parlementaires, Elisabeth 2 a repris les choix politiques établis par le nouveau premier ministre et successeur de Gordon Brown, David Cameron. Le chef des conservateurs l’avait annoncé, la reine vient de l’officialiser : le programme se résume en quelques mots, la rigueur budgétaire, la réduction du déficit budgétaire et la relance de la croissance économique.
Par ailleurs, la reine a également annoncée une révolution constitutionnelle de velours. Poursuivant en cela l’oeuvre des travaillistes Tony Blair et Gordon Brown, David Cameron va également réformer la composition de la chambre des lords -équivalent du Sénat Français- pour en faire une chambre de parlementaires élus.
Par ailleurs, et l’annonce en a été faite non par la reine mais par le numéro 2 du gouvernement, et maintenant, vice premier ministre Nick Clegg, le Royaume Uni va « libéraliser » les rapports entre l’Etat et les citoyens pour en finir avec « la société de surveillance ». Concretement une loi devrait durcir les conditions d’installation des caméras de vidéo surveillance et revenir vers un système de libertés publiques plus compatible avec les idéaux portés par le parti Libéral Démocrate désormais allié du gouvernement.