Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé mercredi de proroger jusqu’au 15 septembre 2010, le mandat de la Mission des Nations Unies au Népal qui expire le 15 mai prochain.
la nouvelle constitution démocratique du Népal
A la demande du gouvernement népalais, le Conseil de sécurité a voté mercredi la prorogation jusqu’au 15 septembre 2010 du mandat de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) qui expire le 15 mai, tout en demandant aux partis politiques népalais d’accélérer leurs négociations afin de mener à son terme le processus de paix engagé après l’Accord de paix global signé le 21 novembre 2006 entre le gouvernement népalais et le Parti communiste népalais-maoïste.
Par la résolution 1921 (2010), adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité suit également les recommandations faites par le Secrétaire général dans son dernier rapport « sur la demande d’appui au processus de paix adressée par le Népal à l’ONU ».
Pour justifier sa décision, le Conseil de sécurité note dans sa résolution que la date butoir pour la promulgation de la nouvelle constitution démocratique du Népal est fixée au 28 mai 2010, mais qu’à ce jour, « les partis politiques ne sont pas parvenus à un consensus sur le texte fondamental, ni sur la prorogation du mandat de l’Assemblée constituante ». Il exprime également son inquiétude quant aux tensions qui sont apparues récemment dans les pays et exhorte toutes les parties à faire avancer le processus de paix « dans un esprit de coopération, de consensus et de compromis ».
Le Conseil de sécurité demande notamment au gouvernement népalais et au Parti communiste unifié du Népal « d’arrêter et de mettre en place un plan d’action assorti d’échéances précises pour mener à bien la démobilisation et la réadaptation du personnel de l’armée maoïste ». Il appelle aussi les parties à coopérer avec la MINUNEP et à améliorer la sécurité, la sureté et la liberté de mouvement des membres de la mission.
Le Conseil se félicite néanmoins de l’achèvement du processus de démobilisation des mineurs présents dans l’armée maoïste, ainsi que de deux des phases de l’opération de vérification du désarmement. Il salue en outre les contributions de la Représentante spéciale du Secrétaire général, Karin Landgren, et du Représentant du Haut Commissariat aux droits de l’homme au Népal, Richard Bennett.
Mercredi 5 mai, Karin Landgren, avait soutenu devant le Conseil de sécurité la demande formulée par le gouvernement népalais de prorogation du mandat de la MINUNEP, en expliquant que l’ensemble du processus de paix au Népal se trouvait « à un moment critique et délicat en raison de désaccords entre le gouvernement et l’opposition maoïste ».
La Représentante spéciale avait expliqué que les négociations achoppaient sur des questions de gouvernance longtemps éludées, « en particulier les aspects constitutionnels concernant la structure fédérale du Népal, la forme de gouvernement, et l’intégration et la réhabilitation du personnel de l’armée maoïste ». Ces désaccords avaient amené l’opposition maoïste à lancer une grève générale dimanche 2 mai, créant une situation de fortes tensions dans la capitale et plusieurs provinces où des heurts ont éclaté. Face à la multiplication des violences et des intimidations, Richard Bennett, avait appelé toutes les parties au calme et à la retenue. Vendredi 12 mai, la situation s’;était apaisée avec la fin de la grève générale.