Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Somalie, Mark Bowden, a appelé vendredi les groupes armés présents dans la région d’Afgooye à cesser immédiatement les combats pour permettre la reprise des activités médicales à la clinique de Hawa Abdi.
Vendredi après-midi, des groupes armés ont occupé cette clinique située dans le corridor humanitaire d’Afgooye, une bande de 13 kilomètres entre Mogadishio et la ville d’Afgooye où vivent 366.000 déplacés somaliens qui ont fui les combats dans la capitale en 2007-2008. Le directeur de cette clinique qui prend en charge des déplacés depuis le début des années 1990 est retenu en otage et les malades ont dû être évacués.
« Ne pas causer de souffrances inutiles en attaquant des institutions médicales clairement identifiées ou du personnel médical qui prend en charge des civils dans le besoin, c’est l’une des règles les plus élémentaires du droit de la guerre », a rappelé M. Bowden. Selon lui, les responsables de cette attaque devraient « se préoccuper sincèrement du sort de leurs compatriotes, en particulier ceux qui sont malades et vulnérables et ont besoin de soins et de traitements ».
« La communauté humanitaire est extrêmement préoccupée de l’impact de cette action », a-t-il ajouté. Demandant le départ immédiat des groupes armés, le coordonnateur a souligné que « quelle que soit la nature du conflit, il n’y avait pas d’excuses pour justifier qu’un défaut de commandement débouche sur la violation d’un sanctuaire comme une clinique, un lieu sûr pour ceux dans le besoin ».