Les élections législatives du jeudi 6 mai 2010 marquent t elles la fin du bipartisme en Grande Bretagne ? Les deux principaux partis Conservateurs et Travaillistes n’ont pas obtenu de majorité suffisante pour gouverner. Arrivé en tête le parti conservateur de David Cameron totaliserait 288 sièges soit avec 36,2 % des voix et les travaillistes de Gordon Brown et John Miliband obtiendraient eux 241 députés soit 29 % des votes.
Sur les 650 sièges de parlementaires à pourvoir, la majorité absolue et nécessaire pour gouverner est fixée à 326 députés. Le 3e parti du charismatique Clegg et malgré l’engouement de la campagne n’obtient que 51 élus. Soit précisent les commentateurs, moins que lors du précédent scrutin. Un comble pour ce 3e homme que les sondages donnait régulièrement au coude à coude avec le premier ministre sortant et son challenger. Mais l’un des effets du système électoral britannique.
Paradoxe avec ce score, le parti libéral démocrate -et européen- reste pourtant au coeur du jeu politique. Seul un accord avec les libéraux démocrates peut aujourd’hui permettre de former un gouvernement d’Union en Grande Bretagne. Reste à savoir qui des conservateurs ou des travaillistes réussira à signer cet accord de gouvernement, sur quelles bases et à quel coût en termes de portefeuilles ministériels.
A noter, dans un contexte de crise économique aiguë, la relative vivacité du corps électoral qui s’est déplacé en masse pour ces élections : 65 % des britanniques inscrits se sont en effet rendus au urnes.