Ni le discours sécuritaire ni sa visite en Chine ne font rebondir le chef de l’Etat dans les sondages. Après des élections régionales calamiteuses pour son parti, Nicolas Sarkozy reste au plus bas dans l’opinion. Un sondage réalisé par l’IFOP pour Paris Match montre que « la cote d’approbation de son action » reste très basse (34%, +1 point par rapport au mois d’avril. Cependant comme le notent des politologues « Signe d’un retour aux fondamentaux du discours sarkozyste – notamment sur la sécurité –, le Président de la République voit sa cote remonter de quelques points chez les personnes âgées de 65 ans et plus (+ 3 points, à 45%) et chez les sympathisants UMP (+ 7 points, à 83%) ».
Dans le détail des résultats, on note une approbation moins forte de son action en matière de politique étrangère (- 3 points, à 67%) mais c’est toujours sur sa politique sociale qu’il est le plus mal jugé (30%, – 1 point).
François Fillon (+ 2 points) retrouve quant à lui le niveau qui était le sien avant les élections régionales (54%). Ainsi, « jamais l’écart de popularité entre le Président et le chef du gouvernement n’a été aussi élevé – 20 points en faveur de François Fillon chez l’ensemble des Français –, notamment chez les sympathisants de gauche où il s’élève à 23 points en faveur de François Fillon » souligne l’institut de sondage.
Côté café du commerce les conversations des français ont, selon l’IFOP parlé « de l’interdiction du port de la Burqa dans les lieux publics » ; « La manifestation de plusieurs milliers d’agriculteurs à Paris » ; « La polémique autour de la situation d’un islamiste soupçonné de polygamie et de fraude aux prestations sociales » et » de la réforme des retraites ». Malgré la Une de Paris Match et l’approche de la Coupe du Monde de Football « L’implication de certains footballeurs français dans une affaire de proxénétisme » n’intervient qu’en 5e position des conversations des français. A ce sujet, la hausse du prix du gaz, le plan d’aide à la Grèce et la hausse du chômage ont, toujours selon l’IFOP, alimenté les conversations des sondés.