Une étude récente du Bureau International du Travail (BIT) souligne que l’affaiblissement du marché du travail survenu au milieu de 2008 persiste en ce premier trimestre 2010, malgré les prémices d’une reprise économique. Faiblesse à laquelle s’ajoute l’essor de l’emploi informel et de la pauvreté dans certaines économies émergentes ou pays en développement, et la croissance généralement faible des salaires réels dans l’ensemble des pays, quel que soit leur niveau de revenu.
la nécessité d’une consolidation budgétaire
Le rapport indique également que le rythme d’intégration des hommes et des femmes en recherche de travail dans des emplois productifs dépend de la vigueur de la reprise de l’économie et de l’emploi. Reprise qui elle-même dépend de la combinaison des stratégies adoptées par les pays à titre individuel ou collectif.
L’étude, tout en reconnaissant la nécessité d’une consolidation budgétaire, conclut que les mesures de relance extraordinaires lancées en 2009 ne devraient pas être arrêtées prématurément. La croissance demeure fragile et la demande du secteur privé faible dans de nombreux pays. Les mesures de soutien à l’emploi et à la protection sociale devraient être maintenues jusqu’à ce que la croissance de l’emploi se raffermisse.
La réponse politique des pays du G20 à la crise mondiale fut rapide, décisive et de grande ampleur, selon le rapport du BIT qui indique qu’à partir de la fin 2008 les mesures budgétaires destinées à soutenir l’emploi, à générer de nouvelles activités et à protéger les travailleurs et les ménages ont rapidement pris le relais des mesures de politique monétaire prises pour stabiliser les économies affaiblies.
Le rapport montre que tout en s’efforçant de trouver un équilibre entre la réduction des déficits publics et la nécessité de ne pas abandonner prématurément les mesures de relance budgétaire, les pays continuent d’adapter et de mettre en place des mesures pour surmonter la crise.