Après plus de quatre jours de vol, le ballon Generali Arctic Observer a abordé vendredi après-midi les côtes sibériennes. Il devrait en principe atterrir samedi matin près de l’aéroport de Batagaï, au milieu de la toundra gelée.
Parti lundi du Spitzberg, Jean-Louis Etienne entame la dernière portion de sa traversée de l’océan Glacial Arctique.
Après un passage mouvementé sur le Pôle Nord, le ballon serait remonté à 5000 mètres d’altitude jeudi soir. L’explorateur tarnais Jean-Louis Etienne a pu, dixite son PC, profiter d’un soleil généreux pour que ses panneaux solaires rechargent en partie ses batteries.
Joint par téléphone satellite à la mi-journée, le médecin-explorateur éprouvé par un manque de sommeil mais en bonne forme se réjouissait de bientôt retrouver la terre ferme : « Cela fait douze heures que je vole à 5000 mètres. Après trois jours à basse altitude, entre 100 et 300 mètres, passer tout d’un coup à 5000 mètres, ça use les organismes, témoignait Jean-Louis Etienne. Heureusement, j’ai de l’oxygène à bord. C’est une vraie épreuve, difficile physiquement, mais je fais face à la situation. Voler pendant plus de quinze heures sans dormir à des altitudes très basses de 300 mètres avec des vents jusqu’à 50 nœuds, cela ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation, au repos ou à la contemplation du paysage ! »