Un homme d’une cinquantaine d’années était accusé d’attouchements sexuels sur 4 enfants mineurs. Il comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
Un couple à la dérive laisse quatre de leurs cinq enfants passer certains weekends chez André un proche de la famille. Ces mêmes enfants qui sont déjà placés en foyer depuis 2001 pour les deux ainés et 2002 pour les deux qui suivent. Seule, la petite dernière vit avec ses parents. Seulement les enfants n’y vont jamais tous en même temps, toujours par deux. C’est donc trois filles et un garçon qui vont souvent partager le même lit qu’André. L’homme qui ne possède qu’un studio avec canapé-lit qu’il partage avec les enfants. Au moment du coucher l’homme dormait toujours au milieu entre les deux enfants.
Une famille déjà très instable
Les autres déclarations vont se redéfinir en attouchement sexuel, avec pénétration digitale. Lors de ses quatre confrontations avec André, l’adolescente va réitérer ses accusations. André va tout nier en bloc. L’accusé ne reconnait à aucun moment n’avoir abusé des enfants du couple. Il ne comprend d’ailleurs pas l’acharnement de Marie-Anne sur sa personne. Il faut dire qu’André sait comment fonctionne le système judiciaire pour y avoir déjà purgé deux ans de prison fermes pour des faits autre que ceux pour lesquels il est accusé aujourd’hui. La prison il la connait c’est d’ailleurs là-bas qu’il dit « avoir rencontré le seigneur et avoir changé depuis lors ». Il est aujourd’hui un homme marié et actif. Il comparait donc pour attouchements sexuels sur des enfants mineurs, ceux même qui l’appelaient tonton.
Ils l’appelaient tonton
Pour l’avocat des victimes, malgré l’absence de preuves matérielles, il y a eu attouchement car pour lui un homme de 54 ans ne peut accueillir dans un studio des enfants et dormir avec eux sur le même lit. Il s’interroge sur les conditions de vie dans ce une pièce avec les enfants. Comment se déshabillait-on ? Comment se douchait-on ? S’habillait-on ? Un réel sentiment de malaise et un doute réel dans les intentions d’André. Il réclame 5000 euros pour Marie-Anne et 1500 euros pour chacun des trois autres membres de la fratrie. Le Procureur général quant à lui n’a aussi aucun doute sur des attouchements commis par André sur les enfants. Il demande alors 3 ans de prison dont deux fermes et une obligation de soin. Une décision que l’avocat de l’accusé conteste pour lui il n’existe aucune preuve matérielle, l’expertise psychiatrique de son client est en sa faveur. Et le procès se base sur des suppositions et des déclarations et dépositions d’une adolescente fortement perturbée par ses antécédents familiaux. Déclarations qui changeront à chaque interrogatoire. Surtout que les victimes se sont rétractées, les autres enfants ayant avoué des mensonges. Il demande la relaxe de son client. Le tribunal prendra sa décision dans les heures à venir.
Dorothée. R