54 fermetures et blocages de postes annoncées dans les écoles de Haute-Garonne à la prochaine rentrée dans un département en croissance démographique soutenue (+ 600 élèves attendus).
Parents d’élèves de la FCPE et syndicat d’enseignants FCPE ont décidé de faire de cette journée de mardi une journée de protestation et de mobilisation contre des mesures qui sont « bien loin de couvrir les besoins ».
Des centaines de classes avec des effectifs supérieurs à 25 élèves. Une scolarisation des tout petits en maternelle en chute libre. Des centaines de demi-journées non remplacées -plus de 500 recensées par l’Observatoire de l’Ecole mais le total est au moins 4 à 5 fois supérieur de l’avis même de l’administration, de nombreux RASED incomplets et des difficultés pour assurer le suivi de tous les élèves en gandes difficultés ; une formation continue sinistrée qui ne survit qu’avec l’apport des stages d’étudiants en master ; un budget opérationnel 1er degré amputé de 35% (crédits pédagogiques…) le tableau dressé en Haute Garonne est particulièrement sombre et motif à préoccupation estiment les professionnels.
« Dans le second degré« , poursuivent enseignants et parents d’élèves « les dotations sont insuffisantes au regard des 930 élèves supplémentaires attendus. Les moyens complémentaires se limitent à une hausse des heures supplémentaires et à la création de postes sur plusieurs établissements. Des conditions de travail dégradées pour les enseignants, mais aussi des conditions d’étude toujours plus difficiles pour les élèves, avec des effectifs chargés (classes à 30 en collège et à 35 en lycées), des dédoublements non garantis, une mode de « l’encadrement » en lieu et place d’un véritable soutien scolaire » .
Autre motif de mécontentement : l’enseignement professionnel. Où là encore les réductions d’effectifs et le manque de moyens sont autant de motifs de grogne. « Des centaines d’élèves issus de BEP ne pourront poursuivre leur cursus en bac pro (et donc ne connaitront jamais leurs résultats de bac pro), faute de places suffisantes, des filières sont supprimées, les programmes sont maintenus et même alourdis alors qu’une année de formation a été supprimée » précise-t-on à la FSU.
« Pour toutes ces raisons, parce que nous ne nous résignons pas à accepter la situation qui est faite à l’Ecole Publique, et pour permettre également aux écoles de compléter leurs dossiers avant le CDEN, la FCPE et la FSU ont pris la décision de ne pas siéger aux CDEN 1er et 2nd degré des 6 et 7 avril. Elles appellent à participer nombreux au rassemblement du 7 avril pour refuser les suppressions de postes et de moyens ».
Rassemblement prévu le mercredi 7 avril à 14h Place Wilson (entrée du Métro)