Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré jeudi suivre « avec préoccupation » les incidents militaires en Guinée-Bissau qui ont mené à la détention du Premier ministre, puis à sa libération.
Dans une déclaration transmise par son porte-parole, Ban Ki-moon appelle les dirigeants militaires et politiques de Guinée-Bissau « à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques, à maintenir l’ordre constitutionnel et à garantir le respect de l’état de droit ».
« Il souligne également la nécessité d’éviter tout ce qui pourrait mettre en péril les avancées faites par le pays dans ses efforts continus de consolidation de la paix », est-il ajouté.
Son Représentant spécial pour la Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba, travaille étroitement avec les autres partenaires internationaux, notamment la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine, afin de continuer à soutenir les efforts nationaux pour promouvoir la stabilité durable dans le pays.
Selon des informations parues dans la presse, le premier ministre Carlos Gomes Junior a été arrêté jeudi matin par un groupe de soldats, avant d’être reconduit quelques heures plus tard dans sa résidence privée. Le chef d’état-major du pays, le général José Zamora Induta, aurait également été arrêté, ainsi qu’une quarantaine d’officiers.
Depuis son indépendance, en 1974, la Guinée-Bissau connaît une grande instabilité politique, ponctuée de coups d’Etat. Il y a à peine plus d’un an, le Président Joaoa Vieira avait été tué par des militaires. L’actuel président, Malam Bacai Sanha, a été élu le 26 juillet dernier.