A l’heure où il est question d’identité nationale, les hommes politiques français multiplient les déclarations controversées, qu’ils soient de droite ou de gauche, les phrases chocs, malicieuses font désormais parti du paysage politico médiatique.
En cette période électorale on se souviendra longtemps de l’affaire Ali Soumaré qui a bousculé le Val d’Oise. Il n’est pas question ici de revenir sur cette immense polémique d’autant plus que le concerné à été lavé de tout soupçon. Mais plutôt sur l’ambiance malsaine qui plane en France depuis un certain moment. On assiste désormais à un fort sentiment d’appartenance à une communauté et les disparités se font ressentir. Alors la question qu’est-ce qu’être français aujourd’hui n’est pas anodine.
La semaine dernière dans l’émission « Salut les terriens » présenté par Thierry Ardisson, le journaliste de renom Eric Zemmour a déclaré que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est un fait ». Des propos qui ne sont pas passés inaperçu auprès des associations de lutte contre le racisme, d’ailleurs le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples dans une lettre adressée au CSA demande que soit rappelé aux radios et chaines de télévision « l’éthique des valeurs antiracistes qu’elles doivent respecter » mais surtout que la télévision ne soit pas vecteur de « la promotion des clichés et des stéréotypes racistes ».
Des dérapages incontrôlés
Mercredi 10 mars c’est autour du patron des sénateurs UMP Gérard Longuet d’ajouter un pavé dans la mare. Estimant que le socialiste Malek Boutih n’était pas « le bon personnage » pour succéder à Louis Schweitzer à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). En ajoutant que le successeur de Mr Schweitzer devrait « être issu du corps français traditionnel ». Allez y comprendre…
Force est de constater qu’on a plus besoin de s’appeler Jean-Marie le Pen, Dieudonné, Robert Faurisson ou encore Georges Frêche pour susciter la polémique. Hommes politiques, journalistes et autre, chacun y vas de son bas mot. Il est vrai que des associations comme la Licra ou encore le MRAP pour ne citer que celles-ci se battent chaque jours pour éviter tous ces dérapages médiatiques et sur le terrain mais l’impression qui prédomine est que la France régresse et que les politiques s’adonne à cœur joie.
Revenir aux fondamentaux
La Constitution de la Ve République et son article premier, affirme que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion« .
Alors 50 ans plus tard comment expliquer le renvoi systématique à la religion, à la couleur de peau ou l’origine sociale qui caractérise le français ? Comment s’intégrer dans son propre pays quand on est arabe, noir ou juif ?
Ropivia Dorothée.