Sans aucune surprise Faure Gnassingbé a été réélu à la présidence du Togo avec un peu plus de 60% des suffrages à l’issu du scrutin du 4 mars dernier. Il entame donc un second mandat à la tête de ce pays où son père à régné pendant 36 ans.
L’opposition togolaise à beau multiplier les appels à la contestation, cette élection semble être entérinée.
Faure Gnassingbé candidat à sa propre succession et vainqueur de cette élection n’a fait qu’une bouchée de son principal rival Jean-Pierre Fabre et de l’opposition. Il aura fallu deux jours à la commission nationale indépendante (Céni) pour rendre public les résultats de cette élection.
Au lendemain de cette annonce on pouvait déjà assister au bras de fer entre les forces de l’ordre et les manifestants togolais. Depuis lors le pouvoir en place a interdit toute mobilisation dans les rues de la capitale Lomé. Jean-Pierre Fabre annonce, lui, qu’il ne baissera pas les bras face à ce qu’il nomme une « mascarade électorale ». Il conteste les chiffres publiés par la Céni. Pour sa part le Président Faure Gnassingbé accuse l’opposition d’être « mauvais perdant« .
L’Union européenne appelle au calme
En France, le Quai d’Orsay a refusé de légitimer la victoire du fils Eyadema. L’Union européenne qui a financé l’élection regrette des « mesures insuffisantes de transparences ». La diplomatie française sur place a appelé les acteurs au calme, invitant chaque partie à revendiquer avec les procédures légales. Cinq ans après les élections contestées qui avaient vu Faure Gnassingbé succéder à son père, le Togo est en proie à une nouvelle crise post électorale.
Après l’élection contestée d’Ali Bongo en Août dernier au Gabon, le scrutin présidentiel avorté de novembre en Cote d’Ivoire, le coup d’Etat du Niger, l’Afrique a décidément du mal à établir un processus électoral transparent et démocratique.
Ropivia Dorothée