Premier clash sérieux entre l’administration Obama, le Pentagone, les gouvernements franco allemand et la commission européenne.
En cause : l’énorme contrat des avions ravitailleurs commandés par l’US Air Force. Une commande publique de 179 avions-ravitailleurs pour un montant total de 35 milliards de dollars. Une somme fabuleuse pour le consortium européen et un vivier d’emploi pour toute l’Europe.
Un contrat qu’Airbus EADS allié pour l’occasion à l’américain Northrop Grumman avait déjà tenté de remporter au nez à la barbe de son concurrent Boeing avant que le Pentagone, par un imbroglio juridico politique ne fasse machine arrière.
Nouvel appel d’offre lancé en ce début d’année : Airbus annonce ne pas vouloir concourir. Tom Enders, patron d’Airbus estimant que les conditions de se nouvel appel d’offre, particulièrement important pour les forces américaines étaient « biaisées ».
Airbus EADS a reçu mercredi le soutien politique de la France, de l’Allemagne et de la Commission européenne. Le Premier ministre français François Fillon a évoqué sur ce dossier « un manquement grave aux règles qui sont celles d’une concurrence loyale entre nos économies ».
Une sortie musclée qui avait été précédée par celle plus feutrée, de la commission européenne qui avait qualifié l’affaire de « hautement regrettable ».