Affaiblie la section opérationnelle de l’ETA ? Si les arrestations successives des chefs militaires de l’organisation classée terroriste par l’Union européenne ont sans nul doute freiné l’organisation, force est de constater que la propagande des Etarras reste active. Très active même.
Dernière campagne en date déclinée sous forme d’affiches et d’autocollants : l’appel de l’armée basque indépendantiste à Sarkozy et Zapatero -et par réaction à l’opposition aux deux têtes de l’exécutif français et espagnol- pour savoir ce qu’ils ont fait de Jon « Herriak ez du barkataku! » disparu depuis le 18 avril 2009 à la gare de Bayonne alors qu’il prenait le train pour Toulouse.
Selon nos informations ce militant avait déjà passé 21 ans dans les prisons espagnoles pour appartenance à l’ETA.
La photo du partisan Jon Anza agrémente la requête. Un portrait flatteur et sympathique d’un homme proche d’une mouvance accusée du meurtre de 343 civils…et qui par communiqué adressé au journal basque « Gara » affirme «qu’elle n’a aucun doute, que derrière cette disparition, comme au temps du GAL, se trouvent les forces de polices et la collaboration française. Jon Anza est militant de l’organisation et la Police le savait, puisqu’elle avait découvert ses empreintes dans une cache trouvée au début de l’année. Cependant la Police cacha cette prise».
A la fin du mois de février 2010 ces affiches et autocollants « en faveur de Jon » tapissaient le pays basque. Aujourd’hui cette propagande vient de faire son apparition à Toulouse dans une rue du centre ville.