Le deuxième tour de l’élection présidentielle en Ukraine a confirmé l’évaluation de la mission d’observation internationale, selon laquelle le processus électoral a respecté la plupart des engagements pris auprès de l’OSCE et du Conseil de l’Europe.
la Révolution orange n’est pas un échec
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, les observateurs ont noté que l’élection consolide les progrès réalisés depuis 2004. Cependant, ils ont également conclu que le manque de confiance entre les candidats et que le cadre législatif défaillant sont à l’origine des problèmes observés, que la nouvelle équipe dirigeante devra s’employer à résoudre sans tarder. Le scrutin et le décompte professionnels, transparents et honnêtes devraient ouvrir la voie à une passation pacifique du pouvoir.
« Le vote d’hier est une excellente illustration d’élections démocratiques. Cette élection est une victoire pour tous en Ukraine. Le temps est venu à présent pour les dirigeants politiques de ce pays d’entendre le verdict du peuple et de tout mettre en œuvre pour garantir une transition pacifique et constructive du pouvoir », a déclaré João Soares, Président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE et Coordinateur spécial des observateurs de courte durée de l’OSCE.
« Si certains considèrent que la Révolution orange est un échec, je ne suis pas de cet avis. Grâce à cette révolution, la tenue d’élections démocratiques en Ukraine est désormais une réalité », a souligné Matyas Eörsi, Chef de la délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
« Les scénarios pessimistes avancés avant le jour du scrutin ont été balayés par l’efficacité et la neutralité extraordinaires avec lesquelles les commissions électorales ont organisé le scrutin d’hier et par un taux de participation élevé. L’Ukraine a créé une référence en matière d’élections démocratiques. Le peuple ukrainien, qui a démontré son attachement à un processus électoral démocratique, mérite à présent une transition pacifique du pouvoir », a indiqué Assen Agov, Chef de la délégation de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN.
« Une démocratie ne doit pas être à l’œuvre uniquement le jour des élections. Elle doit également être capable de se doter d’un cadre législatif plus large, garantissant la transparence du processus politique, y compris du financement des partis politiques et des candidats », a estimé Pawel Kowal, Chef de la délégation du Parlement européen.
« Lors de cette élection, bien administrée et très disputée, les électeurs ont été appelés à faire un vrai choix. Il est à présent capital que des règles claires soient fixées et que les lacunes du cadre législatif soient comblées avant que de nouvelles élections n’aient lieu, afin d’éviter les incertitudes qui ont marqué ce scrutin », a affirmé Heidi Tagliavini, Chef de la Mission d’observation des élections du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (BIDDH).