La directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a exprimé jeudi sa profonde tristesse à l’annonce de la la mort de l’homme politique français Philippe Séguin, qui a succombé à une crise cardiaque à son domicile parisien le 7 janvier à l’âge de 66 ans.
Homme de tempérament et grand serviteur de l’Etat
« La mort de Philippe Séguin constitue une perte considérable. Sa disparition est un choc, elle me remplit d’une immense tristesse», a dit la directrice générale. « Homme de tempérament, responsable politique de premier plan, grand serviteur de l’Etat, Philippe Séguin a marqué la scène politique française de son empreinte mais il a aussi joué un rôle actif sur la scène internationale. Sa disparition laissera sans conteste un grand vide ».
« A titre personnel, j’ai eu la chance de côtoyer à différentes occasions cette grande figure politique au cours de ma carrière. Ce fut chaque fois une expérience enrichissante. On ne pouvait qu’éprouver un profond respect pour cet homme de conviction, qui était aussi un bourreau de travail et une personnalité attachante. Le travail scrupuleux qu’il avait effectué en tant que commissaire aux comptes de l’UNESCO ces dernières années avait été salué par tous. Sa disparition m’affecte profondément », a-t-elle ajouté.
Né le 21 avril 1943 à Tunis (Tunisie), Philippe Séguin a notamment été ministre des affaires sociales et de l’emploi dans le gouvernement du Président Jacques Chirac entre 1986 et 1988, puis président de l’Assemblée nationale française de 1993 à 1997. Depuis 2004, il était premier président de la Cour des comptes depuis juillet 2004. C’est au titre de commissaire aux comptes qu’il avait eu à examiner les comptes de plusieurs agences du système des Nations Unies, notamment l’UNESCO.