Dans un effort entrepris pour améliorer l’habitat et diminuer les conséquences de catastrophes naturelles, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) collabore avec le gouvernement péruvien depuis 2004 pour réhabiliter le quartier de Rimac dans le centre historique de Lima classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
importante activité sismique
Rimac compte aujourd’hui des logements qui souffrent d’un délabrement généralisé. Bien que ce quartier ait été le fleuron architectural de la vieille ville, il est aussi considéré aujourd’hui comme l’un des plus pauvres de la capitale péruvienne.
Le programme intitulé « Rimac Renace » (« Renaissance de Rimac ») vise à assurer des conditions de vie décentes à près de 200.000 personnes. Il a déjà procédé à une évaluation des risques encourus par la population. Il prévoit, en 2010, de commencer à inscrire les titres de propriétés au registre cadastral et à contribuer à restaurer les sites historiques de concert avec la municipalité de Rimac.
« Ce programme est le premier du genre, à la fois par sa portée et son envergure, à s’attaquer aux dangers auxquels sont exposés les familles à faibles revenus vivant en milieu urbain », explique Jorge Chediek, Représentant résident du PNUD. « C’est bien la première fois dans l’histoire du quartier que l’on essaie de trouver des solutions pour améliorer les conditions de logement précaires des habitants ».
La côte du Pérou sur laquelle est édifiée Lima est soumise à une importante activité sismique. Fondée en 1532, la ville a été presque entièrement reconstruite à la suite du terrible tremblement de terre de 1746. Pour parer aux séismes, les ouvrages de maçonnerie (construits à l’aide de briques et de pierres liées avec du mortier) ont été interdits et remplacés par des techniques de construction ancestrales à base de boue et de paille. Bien que résistantes aux tremblements de terre, les habitations en pisé se détériorent rapidement lorsqu’elles ne sont pas convenablement entretenues et rénovées.
Au cours du 20e siècle, le centre-ville de Lima a été progressivement déserté par les riches propriétaires qui y habitaient, cédant la place à des migrants pauvres contre des loyers très peu élevés, sans établir de contrats officiels ni assurer l’entretien de l’infrastructure.