Le clash politique entre le parti socialiste et les écologistes toulousains est désormais consommé. En cause : des problèmes sociaux à répétition au sein de l’opérateur des transports toulousains Tisséo, et l’éviction, brutale, par le président de Tisséo de son directeur de Cabinet, remplacé par un proche du vert Onesta.
L’étincelle qui a mis le feu au poudre pour les socialistes membres du conseil d’administration de Tisséo qui ont décidé, par solidarité contre ce coup de force, de démissionner en bloc. Un rapport de forces sur fond d’élections régionales auxquelles les Verts ne cachent pas leurs ambitions en Midi Pyrénées, portés par d’excellents résultats aux dernières élections européennes.
Dernier acte en date : le Conseil municipal de Toulouse vendredi matin, au cours duquel les élus Verts ont décidé, unilatéralement, de s’affranchir de l’accord politique qui les liait à la majorité de Pierre Cohen. Celui ci avait été, pour réussir l’union de la gauche à Toulouse, particulièrement généreux avec les Verts toulousains en leur accordant sur sa liste un grand nombre de places. Des responsabilités disproportionnées au regard du poids politiques et surtout, des capacités militantes du parti écologiste haut garonnais au dire de certains analystes politiques …
C’est le président du groupe des élus Verts en personne qui est intervenu vendredi matin devant le Conseil municipal pour acter cette rupture politique. « Nous tenons à dire que nous ne sommes plus tenus par le devoir de solidarité réciproque » a notamment déclaré Régis Godec qui pourrait en conséquence voter, à certaines occasions, avec l’opposition de droite.