Paradoxe, le président des Etats Unis, chargé de poursuivre les guerres décidées par son prédécesseur Georges Bush reçoit jeudi le prix Nobel de la Paix 2009. Un prix Nobel de rhétorique dans la mesure où l’homme le plus puissant de la planète n’a pas pour l’heure réglé les 6 grands dossiers stratégiques impliquant l’intervention de forces armées notamment américaines.
En Irak, Barack Obama a certes décidé de réduire le contingent américain … mais pour le déplacer quelques centaines de kilomètres plus à l’est. En Afghanistan, où le conflit s’enlise et pis encore s’étend au Pakistan voisin. Rien n’est réglé en Irak. Les attentats meurtriers restent quotidiens et le pays connaît encore, exode et quasi guerre civile.
Troisième point de friction géopolitique : l’Iran et la volonté de son président de poursuivre et d’accentuer son programme nucléaire. Pour l’heure et malgré les appels et contraintes internationales les manœuvres d’Obama et de ses alliées n’ont pas permis de faire plier le régime iranien. Certains responsables politiques français -des députés de la commission défense- envisagent d’ores et déjà un Iran doté de l’arme nucléaire …
4e dossier intimement lié aux précédents : la Palestine. Barack Obama dans un discours acclamé au Caire a clairement dit vouloir réconcilier Etats Unis et monde arabe. Malgré plusieurs leviers, l’administration américaine n’a pas réussi a infléchir la position du gouvernement israélien notamment sur les questions des nouvelles colonies ou le blocus de Gaza.
Enfin 5e dossier « chaud » et complexe : l’Afrique où les Etats Unis ne semblent plus vouloir assumer le rôle de gendarme et facteurs de paix. Ni au Soudan, ni dans la région des grands lacs ou en Somalie, l’amérique d’Obama n’a, officiellement apporté la paix.
Dés lors, titulaire du Prix Nobel de la Paix version réthorique, Obama va se déplacer à Oslo et logiquement ne pas utiliser ce ressort pour sa communication et assurer un service minimum.