En novembre 2001 à Toulouse, il attaque un fourgon blindé à la Kalachnikov pour dérober près de 2 millions d’euros. Le procès du principal accusé surnommé « le Roi de la belle » a débuté vendredi à la cour d’assises de Paris.
Il est 16h20 quand le camion de la société Valiance sort de son centre. A son bord, quatre convoyeurs armés et expérimentés. 200 mètres plus loin, sur le Chemin du Sang de Serp, leur route est bloquée par un camion-grue. Pas le temps de faire demi-tour qu’un 4×4 se poste derrière le véhicule blindé pour lui ôter toute possibilité d’échappatoire.
Une association de bandits
Huit hommes cagoulés tirent alors sur le fourgon qui tient le coup. Les convoyeurs répliquent par les meurtrières. Un gangster est touché à la main par un tir de chevrotine. Mais le pare-brise cède. Le chauffeur emballe alors le moteur et parvient à forcer le passage en marche arrière, et repart en trombe. Le braquage à échoué, les 12 millions de francs (1,8 millions d’euros) de la Banque de France sont saufs. La scène a duré moins de 5 minutes, à une centaine de mètres du commissariat central de l’Embouchure.
Pendant un mois, « Nino » comparaîtra devant les assises de Paris aux côtés d’une dizaine d’autres criminels déjà fichés au grand banditisme. Tous plaident non-coupables. Le procureur général de la cour d’appel de Toulouse explique que le procès se déroule dans la capitale, car « trop dangereux, trop risqué ».
L’expert en artifice qu’est Ferrara s’est en effet déjà fait remarqué par son extraordinaire CV qui lui a valu déjà 17 ans de prison, pour divers braquages. En 2003, il s’échappe de la prison de Fresnes… à l’explosif. Mais il est repris 4 mois plus tard et est depuis gardé par 28 surveillants pénitenciers dédiés uniquement à sa personne.
Une attention qui ne l’a apparemment pas affecté moralement. L’homme s’est présenté au tribunal élégamment habillé, et très convaicu : « Antonio Ferrara, célibataire, sans enfant, innocent».
Walid Hamadi