Successivement Ministre des finances et Ministre de l’intérieur des gouvernements Raffarin et de Villepin, Nicolas Sarkozy a été élu président de la République française voilà 2 ans et demi, en partie, sur le thème de la rupture. Il en est aujourd’hui à la moitié de son quinquennat. Retour sur les faits qui ont marqué la première partie de la « France d’après » chère au candidat Sarkozy.
L’ouverture : élu président de la République, Nicolas Sarkozy, nomme, sans surprise François Fillon à Matignon. Premières décisions de la France d’après pour composer le gouvernement. Plusieurs anciens leaders du parti socialiste font leur entrée dans le gouvernement dit « d’ouverture » : Bernard Kouchner, Jean Marie Bockel et Eric Besson acceptent cette forme « d’immigration de l’esprit ».
Le bouclier fiscal et la hausse des déficits
Première mesure fiscale et premier symbole particulièrement décrié par l’opposition qui y voit « un pêché originel ». Les plus grandes fortunes françaises bénéficient désormais d’un « bouclier fiscal ». Les contribuables les plus riches se voient remettre des chèques, d’un montant parfois supérieur à 10 000 euros, de la part du Trésor Public. Avec une hause sans précédent du Déficit Public cette mesure est désormais critiquée jusqu’aux rangs de la droite.
l’hyperprésidence Sarkozy Tout part et tout arrive désormais de l’Elysée. Plus que ses prédécesseurs, Sarkozy incarne le lien direct avec le peuple, essence de l’élection présidentielle au suffrage universel. Un Premier ministre réduit à la portion congru et des ministres astreints au contrôle des conseillers élyséens. L’hyperprésidence restera comme l’un des traits caractéristiques de la présidence Sarkozy. A ces relations au sein de l’exécutif s’ajoutent, la grogne des magistrats et désormais la fronde d’une partie des parlementaires de droite.
La présidence de l’Union Européenne Applaudi par une partie du groupe socialiste au Parlement européen, Sarkozy incarne une présidence de l’Union volontariste. Et obtient au forceps la remise sur les rails du traité constitutionnel européen.
Les gaffes : La « France d’après » prônée par le candidat Sarkozy est apparue aux français, pour le 1erre fois, dés le soir de l’élection présidentielle. Sitôt élu le président Sarkozy a d’abord diné avec ses amis du Fouquets -quelques unes des plus grandes fortunes de France- puis s’est rendu sur le podium où l’attendaient ses partisans avec Mireille Mathieu, Enrico Macias et Gilbert Montagné ! Par la suite la période bling bling du président, restera marquée par « le casse toi pov con » prononcé au salon de l’agriculture.
Autres gaffes ou dérapages contrôlés : « les coupables » du procès Clearstream, la gestion de l’affaire Jean Sarkozy, « les paradis fiscaux c’est fini » ou, sur un plan économique, le travail le dimanche et la défiscalisation des heures supplémentaires et ce, alors que le chômage augmente fortement.
Le Pouvoir d’achat : Grande promesse du candidat Sarkozy, la hausse du pouvoir d’achat des ménages français s’est, en 30 mois, transformée, aggravé … à la baisse. Effet de la crise économique mondiale et de certains choix budgétaires, la pauvreté s’est aggravée en France.
Réformes RSA et le statut d’autoentrepreneur initié par Martin Hirsch le RSA remplace le RMI et profite aux
travailleurs pauvres.
Le cynisme dans les affaires internationales Le candidat Sarkozy avait promis qu’il ne transigerait pas avec l’exigence des droits de l’homme. Avec la Chine, la Lybie, la Syrie ou les multiples potentats africains, le président Sarkozy a précisément fait preuve du plus grand cynisme empreint de « real politik ».
le budget les déficits publics ont littéralement explosé en France. La dette atteint chaque jour des records.