Un sexagénaire comparaissait lundi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir caressé une fillette à la piscine municipale de Toulouse. Il guettait ses allées et venues dans l’eau et attendait le moment où elle était seule pour passer à l’acte.
piscine Nakache
Pierre a 65 ans et son couple battait de l’aile à l’époque. De plus, une vasectomie avait causé des troubles à sa vie sexuelle. A l’été 2005, il se rend seule à la piscine Nakache pour se changer les idées. Mais à la fin du mois de juillet, les maîtres nageurs remarquent que cet homme nageait un peu trop souvent à côté d’une fillette de 11 ans depuis quelques temps.
En visionnant l’enregistrement des caméras de surveillance, l’équipe de la piscine découvre que ce manège dure depuis plusieurs semaines et que la victime est suivie partout dès qu’elle s’éloigne de sa mère et de sa sœur, et ce, jusqu’aux douches. Ils décident alors d’appeler la police. Mais à l’arrivée des forces de l’ordre, l’homme avait disparu. La famille, et plus particulièrement la jeune file sera entendue, et celle-ci confirmera les soupçons en accusant l’individu d’attouchements. Ce n’est que lors d’une visite ultérieure à la piscine que ce dernier sera mis en garde à vue pour être interrogé.
Déjà condamné pour exhibitionnisme
La mère ne s’est aperçue de rien jusqu’à l’intervention de la police. Mais Juliette a confirmé que le sexagénaire la suivait partout et qu’il nageait très près d’elle pour la toucher par-dessus et par-dessous son maillot de bain. Quelques fois même il la retenait contre lui quelques instants mais elle finissait par se débattre. Ce harcèlement avait cours pendant 3 semaines selon la victime.
Si elle n’avait rien avoué à ses parents, c’est parce que la piscine était sa seule activité durant ces vacances d’été et qu’elle craignait ne plus y retournait si sa mère apprenait ça. Pendant toute l’enquête, l’accusé a nié es faits. Mais sur les conseils de son avocat, maître Rossi, il a avoué les attouchements devant les magistrats.
L’avocate de la partie civile explique que très vite, Juliette a reconnue les agissements « d’un pédophile car durant son année scolaire, ses professeurs avaient expliqué les dangers que représentaient ces personnes. C’est donc un pédophile que cette fille a reconnu ces jours là à la piscine. » Mais le procureur n’était pas sur la même longueur d’ondes, il a cru aux explications de Pierre qui clamait n’avoir jamais eu d’attirance pour des enfants, et n’avoir jamais fait de mal à aucun de ceux de son entourage.
Mais parce qu’il a déjà écopé de 6 mois avec sursis pour exhibitionnisme en 1995 dans un parking devant des jeunes filles, le parquet demande une peine plus lourde cette fois-ci : 10 mois de sursis. La défense elle évoquera la douleur familiale, condamnation déjà trop lourde pour son client.
Sa propre fille a décidé de rompre tout contact depuis cette histoire, et la santé de sa femme est sur le déclin depuis qu’elle a appris l’affaire. Cependant le tribunal a choisi de punir l’accusé de 15 mois de prison avec sursis et à verser à la victime 6000€ de dommages et intérêts.
Walid Hamadi