Selon nos informations, le réalisateur et journaliste José Chidlovsky aurait été convoqué par la Police de l’Air et des Frontières (PAF). Et ce pour avoir « soutenu » une personne en situation irrégulière sur le territoire français.
Pour l’heure nulle poursuite ne serait engagée. Mais cette convocation dans le cadre d’une enquête préliminaire soulève déjà un tollé chez les associations et certains politiques. Réalisateur d’un documentaire consacré aux sans-papiers, José Chidlovsky aurait hébergé à l’une des protagoniste de son documentaire à son domicile.
Pierre Izard, président du Conseil général de Haute Garonne : « Je veux dire ici ma profonde solidarité avec Monsieur José Chidlovsky, qui a été convoqué à la Police de l’Air et des Frontières (…) Monsieur Chidlovsky se voit reprocher d’avoir soutenu, par une démarche simplement humaine, une personne en situation irrégulière sur le territoire. Récemment, le Ministre de « l’identité nationale », Monsieur Besson, a affirmé publiquement que le « délit de solidarité » n’existait pas. On voit, comme on a pu le constater aussi à Calais, que des mots aux actes, il y a un profond fossé à franchir… Assimiler les militants, simples citoyens, qui apportent un appui personnel à un individu en détresse, à des organisateurs de filières clandestines, est tout simplement inadmissible. La pénalisation de la fraternité républicaine est le comble de la régression des libertés publiques. J’espère, comme beaucoup d’associations et de personnalités qui se sont exprimées en ce sens, que le Parquet ne donnera pas suite à cette convocation. »
Catherine Lemorton député socialiste de Toulouse : « En convoquant José Childovsky, militant du RESF 31 et de la Ligue des Droits de l’Homme de Toulouse, la Police de l’Air et des Frontières de Blagnac a bien confirmé la position de l’Etat face à ceux qui se mobilisent contre la souffrance humaine. Comment faire pression, au nom d’un gouvernement qui ne cesse de donner des leçons à la Terre entière au sujet des Droits de l’Homme, sur un individu qui n’a d’autre tort que d’héberger une jeune fille sans papiers et dans une situation de précarité extrême ? »
Catherine Lemorton appelle le gouvernement et ses services « à arrêter le harcèlement des militants qui viennent en aide aux sans-papiers« .