Des milliers de personnes se sont rassemblé Vendredi à Conakry la capitale pour manifester contre le bilan des violences qui a fait de nombreuses victimes.
L’esplanade de la grande mosquée Fayçal où se sont réuni les manifestants était noire de monde. Autour de dizaine de corps de victimes de la répression sanglante du 28 septembre menée par la junte au pouvoir, dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara.
Le bilan des violences de lundi selon la junte est de 56 morts. Mais l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et l’ONU estiment que plus de 150 personnes ont été tuées lors de la répression de la manifestation pacifique de l’opposition Cette dernière souhaite qu’une « force de paix » internationale soit envoyée dans leur pays pour protéger la population contre sa propre armée « déchaînée ». Le chef de la junte quant à lui appelle au dialogue avec ses opposants.
51 ans d’indépendance dans la terreur
La guinée a célébrée ses 51 ans d’accession à la magistrature suprême dans la désolation et la consternation marqué par cette crise qui semble se compliquée de jour en jour. Selon l’AFP, l’ un des chefs de l’opposition guinéenne , François Lonsény Fall, a souhaité samedi que le Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, obtienne « en priorité » une non-participation de la junte à la présidentielle en janvier.
Le bras de fer entre les forces vives de la nation et la junte est parti pour durer. Nous y reviendrons.
Dorothée Ropivia.