Le chef du Bureau des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, a lancé un appel au rétablissement de l’ordre constitutionnel en Guinée où les forces de l’ordre viennent de réprimer de façon sanglante des manifestations.
M. Djinnit a effectué plusieurs visites en Guinée en sa capacité de représentant spécial et de membre du Groupe de contact international sur la Guinée, a dit jeudi la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l’ONU, à New York.
« Le Groupe de contact international a insisté sur un retour rapide de l’ordre constitutionnel en Guinée et sur la non-participation des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement aux prochaines élections, conformément aux engagements pris par la junte militaire devant la communauté internationale », a-t-elle ajouté.
Mercredi, la Haut Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay a réclamé une enquête indépendante à la suite d’informations faisant état de nombreux cas d’exécutions sommaires et autres violations des droits de l’homme commis par les forces de l’ordre en Guinée contre des manifestants le 28 septembre à Conakry.
La Haut Commissaire a condamné fermement l’usage excessif de la force, y compris les tirs à balles réelles, par les forces de sécurité guinéennes afin de disperser une manifestation pacifique en faveur de la restauration de l’ordre constitutionnel, après neuf mois d’exercice du pouvoir par la junte militaire.
De son côté, le Conseil de sécurité a condamné mercredi également, par la voie d’une déclaration à la presse de sa présidente la répression en Guinée, notamment le meurtre de manifestants et les viols commis en plein jour.