Les salariés quand à eux veulent plus de garanties. 53 salariés sur 236 du département téléphonie de Freescale devraient donc être repris par le géant de l’informatique américain Intel.
Numéro 1 mondial des puces informatiques et microprocesseurs, le groupe basé à Santa Clara dans la fameuse Silicon Valley en Californie va donc rejoindre la ville rose, haut lieu de la recherche scientifique mondiale et reprendre une partie de l’activité de Freescale ex Motorola. Côté à Wall street sur le marché du Nasdaq, Intel, ne reprendra pas, a prirori, l’ensemble des salariés de Freescale d’où la colère des salariés.
Pour Pierre Cohen, député-maire de Toulouse, cette annonce est satisfaisante. « Il s’agira, pour Intel, de sa première implantation en Europe, c’est donc une excellente nouvelle pour Toulouse. »
« Malheureusement il reste les 183 autres salariés de la téléphonie et les 800 licenciements prévus en 2011. Nous réclamons à la direction de Freescale France de continuer, sans relâche, à trouver des solutions pour sauver le savoir-faire et les compétences toulousaines largement reconnus de tous. L’arrivée d’Intel est une étape satisfaisante mais il faut qu’elle soit suivie par d’autres solutions. D’ailleurs, nous continuons de demander à Freescale de travailler au maintien d’au moins une partie de la production auprès de leur département de Recherches et Développement. » a précisé Pierre Cohen
Après l’annonce au CE de Freescale d’une possible reprise de l’activité téléphonie mobile par Intel, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, par ailleurs partenaire des activités recherches de Freescale, a quant à lui déclaré : « L’annonce de la reprise d’une partie de l’activité de Freescale par Intel, si elle est confirmée, pourrait constituer dans un ciel plutôt noir une éclaircie et redonner espoir à certains. Intel est un groupe mondial. Si il s’installe à Toulouse, on peut imaginer que ce n’est pas pour se limiter à la cinquantaine d’emplois annoncée qui n’assurerait pas la viabilité d’une implantation au niveau d’un groupe leader qui occupe près de 100 000 salariés et réalise un chiffre d’affaires de près de 40 milliards de dollars. Les problèmes des salariés de Freescale ne sont pas réglés pour autant. Ceci ne concerne qu’une partie des activités. Mais mieux vaut une reprise de ce type que la solution trouvée pour Molex par M. Estrosi auquel nous avons rappelé aujourd’hui, après une entrevue avec l’Intersyndicale, Pierre Izard, président du Conseil général de la Haute-Garonne, Gérard Bapt, député, Pierre Cohen, président du Grand Toulouse et Jean-Claude Boudet, maire de Villemur-sur-Tarn, qu’il s’est engagé à notre égard à une rencontre avant la fin du mois avec les dirigeants de PSA, Renault et HIG ».